mercredi 26 décembre 2012

Pieter Huys, une vision fantastique de St Christophe

On disait maniériste... Bien sûr ça rappelle un peu Jérôme Bosch en pire. Le saint a un poisson dans la main... Je crois que c'était ou c'est dans une expo à Lille sur les peintres flamands. Qui en sait plus ? Qui prie sur la gauche ?



mardi 27 novembre 2012

Pardon 2012 à Lorient

Et je m'aperçois que je n'ai pas fait écho au joli texte et aux quelques photos que m'a envoyées Daniel Faurie en mai 2012...
Voici donc un extrait de son texte et deux photos de notre envoyé spécial ! Le pardon de St Christophe a lieu le 1er dimanche de mai, soit le 6 mai en 2012.

Cette année, le temps veut bien faire l’effort d’être clément, le jardin qui jouxte la chapelle est dans sa luxuriance, le gros chien noir gardien des lieux me dissuade de grimper sur le mur pour un cliché fleurit
....
On entend la cloche sonner, dans la ruelle de ce petit village hors du temps, remonte la procession. Une nuée de photographes, on finit par se gêner ( avant j’étais bien seul, signe que ce pardon reprend de la notoriété). Pour sur, on est bien loin des 40 000 pèlerins qui honoraient le Saint. D’abord un enfant de chœur qui porte la Croix, puis l'évêque de Vannes, les Prêtres de la paroisse et invités, et notre Saint Christophe fêté ce jour, supporté par deux noirs et deux blancs, préposés au portage de la statue. Juste derrière viennent les fidèles adultes dans leur costume traditionnel du pays de Lorient et de bien jolies fillettes arborant des jupes brodées d’une  belle finesse. Un rayon de soleil perce les nuages, et arrose une foule qui s’étoffe d’année en année, si bien que la fin du cortège se  fait rattraper par le début, car les fidèles font le tour de l’édifice. À l’arrière de la chapelle en contre bas le fleuve Scorff coule, plus tôt il stagne car c’est marée basse, il semble interpeller notre Saint pour une dominicale traversée.  Pourquoi la procession ne ferait-elle pas une traversée symbolique du Scorff, et qui plus serait sur le pont Saint Christophe ? La cloche Marie Perrine sonne à toute volée. La petite chapelle, après les trois tours traditionnels, aura bien du mal à absorber tout ce monde, les enfants pourront passer une année de croissance, le Saint les protège du rachitisme, et leur donne force et santé. J’ai regardé une fois encore Saint Christophe et je suis parti rassuré. Daniel Faurie, le 6 mai 2012


     

Lorient, une gravure anonyme

et non datée... Un cadeau de mon correspondant sur place, Daniel Faurie. Il s'agit de la chapelle St Christophe et de l'ancienne passerelle sur le Scorff.

lundi 24 septembre 2012

L'homme des bois à Thiers (63)
















Quel rapport avec St Christophe ? Le bâton de passeur, la stature, le côté sauvage, la tête de ce qui me semble être un enfant au bout du bâton, son regard ? Rien de scientifique dans tout ça. Il semblerait que personne ne sache trop qui est représenté là mais il me semble reconnaître sur la gauche un petit St Jacques, en tout cas un pèlerin à la coquille. C'est dans la rue des couteliers à Thiers, que j'ai fait la photo, une rue médiévale qui descend jusqu'à la rivière Durolle, le long de laquelle s'échelonnent quantité de petites chutes d'eau dont l'une est appelée "Le creux de l'enfer". Sur l'usine désaffectée au dessus il est écrit L'Enfer... D'ancienne coutellerie elle est devenue un Centre d'Art Contemporain, Le Creux de l'Enfer, que je n'ai malheureusement pas eu le temps de visiter... Allez voir la présentation sur leur site, ça vaut le jus !

vendredi 31 août 2012

Quarante petits saints en promenade à Plouguerneau (29)

C'était le 15 août 2012, dans la paroisse de Plouguerneau (29) où un pardon est organisé depuis la Chapelle du Grouanec, jusqu'à la Chapelle St Michel, près de la mer, soit 13 km par les chemins avec cantiques et prières, chaque saint étant porté par un pèlerin. Je n'ai assisté qu'au départ et à l'arrivée et ouf ! il y avait un Christophe. La petite étiquette blanche au pied de chaque saint indique qui est le porteur. Pour St Christophe, il était écrit : association des mariniers. Je n'ai pas osé demander au porteur s'il était marinier. Sur le site de Plouguerneau je viens de trouver un récit de marin s'y rapportant et qui suggère par ailleurs que la charge de porter un saint le jour du pardon s'achète aux enchères le dimanche d'avant... Il semble que ce ne soit plus  d'actualité.
En ce qui concerne la statue (18ième siècle) j'aime comment l'enfant caresse la chevelure du Réprouvé.

















Entre Plouguerneau et Lannilis, traversant l'Aber Wrac'h, il y a aussi un Pont du Diable, une chaussée recouverte à chaque marée haute dans un site superbe. Pour voir la légende, l'adresse est toujours la même, plouguerneau.net mais ma photo est meilleure que la leur, n'est-ce pas ! Le Pont  Krac'h ne semble pas relié à mon saint préféré même s'il se situe manifestement sur de vieux chemins bordés de chapelles (le pont relie actuellement la chapelle de St Pol de Léon à celle de St Yves). Je vous recommande la promenade.

samedi 28 juillet 2012

Fêtes patronnales en 2012 à St Christophe sur Guiers

Dans l'article ci dessous, "tradition" semble être le maître mot. Une fois de plus je n'aurai pas l'occasion d'aller voir. Mais si des lecteurs du blog veulent jouer les reporters...

lundi 9 avril 2012

Cheval Drac, légende


















Véronique,rêveuse, blogueuse, voyageuse et dessinatrice a mis en ligne cette image qui m'a fait craquer et qui s'intitule "Au viaduc des fades". J'avais déjà publié un de ses dessins sur la traversée de l'Allier en crue. Mais allez voir aussi son blog ! Et voici ce qu'elle me dit de l'image ci dessus :
Cette image est en quelque sorte l'avatar ultime du "réprouvé". Dans les légendes auvergnates, le cheval Drac noie les enfants qui ont l'imprudence de grimper sur son dos… Cette image est pour moi celle de l'ambigüité du passeur.
Merci de la mettre sur votre site.
Véronique Béné

dimanche 8 avril 2012

Quentin Metsys et Joachim Patinir ou Patenier

Peintres flamands à cheval sur les 15ème et 16ième siècle, ils auraient collaboré pour le premier tableau. Pour le deuxième, il semblerait que Quentin Metsys en soit le seul auteur... Leurs noms de famille sont écrits de différentes façons... Je découvre Quentin Metsys mais j'avais déjà fait un article sur un autre St Christophe de Joachim Patenier.


samedi 7 avril 2012

L'homme est un pont, disait Zarathoustra, disait Nietzsche

Zarathoustra, cependant, regardait le peuple et s’étonnait. Puis il dit :
L’homme est une corde tendue entre la bête et le Surhomme, -une corde sur l’abîme.
Il est dangereux de passer de l’autre côté, dangereux de rester en route, dangereux de regarder en arrière- frisson et arrêt dangereux.
Ce qu’il y a de grand dans l’homme, c’est qu’il est un pont et non un but : ce qu’on peut aimer en l’homme, c’est qu’il est un passage et un déclin.
J’aime ceux qui ne savent vivre autrement que pour disparaître, car ils passent au-delà...
Pour le contexte cliquez sur le lien, livre à lire en ligne.
J'ai trouvé cette jolie métaphore dans l'exposition du Musée de Grenoble "Die Brücke", du nom du mouvement d'avant garde allemand (1905-1911) , initiateur de l'expressionnisme. Je vous recommande chaudement l'exposition à voir avant le 17 juin 2012.

La passerelle ferroviaire sur le Scorff à Lorient

C'est un récit de Daniel Faurie, celui qui nous documente régulièrement sur la Chapelle Saint Christophe de Lorient.

IL SUFFIT DE PASSER LE PONT
La fermeture était programmée pour le lendemain et c’était bien définitif la PASSERELLE, allait cesser d’exister. Il en va ainsi de bien des choses ! Quelques nostalgiques étaient sur les lieux arpentant l’endroit mythique. Cela se devinait dans leur regard quand on les croisait, cette intelligence de l’œil qui vous dit « on vit les mêmes instants historiques, pas vrai ? » Ici les gens n’engagent pas toujours le dialogue. J’étais à faire les dernières photos, riverain témoin et conscient de ce temps qui s’échappait juste sous mes fenêtres. Au dessous l’eau sombre remontait à gros bouillons vers St Christophe et le Parc à bois, poussée par la marée. Un petit mascaret d’opérette, et je me plaisais à me redire « l’eau ici à LORIENT passe toujours deux fois sous les ponts » Le soleil en était ce soir-là. C’est alors que je l'aperçus, la petite dame. J’étais sur la rive LANESTERIENNE. Pas de cerise sur son chapeau, mais un rouge à lèvres un peu tremblé, pour sortir au soir couchant. Et elle me parla, ELLE, sûrement pour justifier sa présence « je, j’habite quelques maisons plus haut le long de la voie... et c’est la première fois que je monte jusqu’ici… je voulais pas manquer ce moment… mais c’est dangereux »
- Dangereux en quoi ?
- Ben elle tremble la passerelle, et les cyclomoteurs passent à toute vitesse, et ma voisine dit…
- Oh quelques chenapans chahuteurs, et des amoureux qui reconduisent leur petite amie, rien de bien méchant.
ELLE osa tout de même mettre ses pieds sur la partie métallique… Stupéfait de l’entendre dire, « ma fille, elle habite, là dans le grand bâtiment de Chaigneau » « Ils viennent me chercher en voiture » La petite dame allait en voiture de l’autre côté du fleuve !! Et ben.
- Vous n’avez pas peur ? Alors c’est le moment où jamais, voulez vous traverser ? Et la vielle dame s’élance à mes cotés, confiante au point de regarder l’eau qui s’assombrissait car à présent le soleil n’était plus qu’un disque rougeoyant. Je lui fis traverser le Scorff, elle en était toute guillerette, y a t’il un âge pour vaincre sa peur ?
- Faut bien que je retourne, je peux le faire…
Dernière ou avant dernière passagère de cette passerelle, elle s’éloignait, de plus en plus petite, vers sa maison, savourant son exploit. Et moi le passeur que j’étais devenu, j’enrageais de ne plus avoir de pellicules, pour illustre mon futur récit qui germait dans mon esprit.
DANIEL FAURIE, Chronique des bords du Fleuve Avril 2001
La passerelle fut détruite en 2001, pour reconstruire le nouvel ouvrage ferroviaire. Elle avait été ajoutée en porte à faux au viaduc (où EIFFEL travailla) en 1911. 90 ans de service.