Le jour où la conteuse que je suis a rencontré Saint Christophe dans La Légende Dorée de Jacques de Voragine, elle s'est retrouvée sur les traces d'un géant "de plus en plus fort" qui aboie, passe les rivières, et finit par porter un fardeau si lourd qu'il manque de se noyer...
dimanche 20 mars 2011
Un tableau de Chagall
Une configuration originale pour notre motif... Le géant est une géante, l'enfant son mari, et encore au dessus un ange (peut-être leur fille disent certains exégètes). Ce tableau que je croyais connaître je l'ai regardé aujourd'hui (au Musée de Grenoble) avec d'autres yeux. Tout y est : le fleuve , près du pied droit de la mariée un passeur (minuscule) dans sa barque, l'éventail balancier en guise de feuilles de palmier, le verre monde, l'à cheval sur deux mondes (très net au niveau des couleurs, blanc et jaune séparés par un axe violet) l'allusion au regard... La malice et la gaîté en plus : n'en faut-il pas aussi un peu pour passer les rivières ?
Le tableau se nomme "Double portrait au verre de vin" et date de 1917-1918. Il est visible jusqu'au 13 juin 2011 au Musée de Grenoble dans le cadre de l'exposition "Chagall et l'avant garde russe". En vrai c'est beaucoup mieux et on réalise que le tableau est assez proche, dans sa construction, son format et sa taille d'un vitrail de cathédrale (233cm x 163cm).
Mes commentaires n'engagent que moi... Allez vous faire une idée vous mêmes !
Un petit livre "Chagall, double portrait au verre de vin" a été édité en 1993 Par le Musée d'art moderne/Centre Georges Pompidou dans la collection "L'art en jeu"