dimanche 8 juin 2008

Joachim Patenier, 16ième siècle

Qui pourrait m'expliquer ce que sont ces corps humains qui flottent sur l'eau ? Des morts ? Dans le guide des arts écrit par Rosa Giorgi, "Les Saints", il est dit que ce sont des noyés qu'on représente pour dire le danger qu'il y a à voyager sans la protection de St Christophe . Est-ce la seule interprétation possible ? L'ermite c'est celui qui a conseillé le Réprouvé. Toutes précisions sur les autres symboles seront les bienvenus...
Dans le livre de Mme Giorgi, il est dit aussi à propos de ce tableau "l'iconographie nordique de la Renaissance considère le passage comme une métaphore du voyage de l'âme pour atteindre la rédemption"

samedi 7 juin 2008

Jérôme Bosch

Ce tableau est visible au Musée Dobrée à Nantes : Et celui ci à Rotterdam :

vendredi 6 juin 2008

Saint Christophe en Oisans

Août 2004
Je viens raconter à la Cordée. Il pleut. L'église est ouverte. A l'entrée, il y a un amoncellement de bagages et d'adolescents. j'entre. il fait sombre. St Christophe est là. Je reconnais sa statue ou plutot sa silhouette sur l'autel principal. J'essaie au flash mais rien à faire, il fait trop noir...
Juillet 2005
Il ne pleut pas. Je vais le saluer. La lumière est bonne mais je n'ai pas mon appareil photo. Pour compenser je descends au Pont du Diable. Ce n'est pas le Vénéon que traverse ce pont mais un de ses affluents, le torrent du Diable , une sorte de cascade qui hurle juste avant le village.
Avril 2008
A distance, d'autant que la route de St Christophe est coupée la journée pour travaux après de gros éboulements, je me plonge dans "Êtres fantastiques, patrimoine narratif de l'Isère" de Charles Joisten, où je trouve, entre autres, 2 versions de la légende du Pont du Diable (photo à l'appui), dont je recopie la plus courte. Il est à remarquer qu'il y a un 2ième Pont du diable qui a été construit au dessus du premier pour faire passer les voitures :
"L'ancien Pont du diable, de St Christophe en Oisans, avait été construit par le diable auquel, en échange, les habitants avaient promis la première âme qui passerait sur le pont. Mais pour le tromper, ils y avaient fait passer un rat, suivi d'un chat, lequel était poursuivi par un chien. Le diable, furieux avait dû se contenter de ces proies". Juin 1962.

En haut le "nouveau" Pont en travaux ce printemps 2008. Au centre on devine l'arche de l'ancien pont, toujours utilisable mais à pied...
Mai 2008
Je viens raconter au Musée de l'Alpinisme mes histoires fantastiques. Dans ce petit village sont nées des dynasties de guides de haute montagne (les Rodier, les Gaspard, les Turc) et parmi eux deux Christophe Turc (le père et le fils) qui ont expérimenté, dans le cadre du secours en montagne, ce que c'était que de porter quelqu'un, mort ou vivant, à dos d'homme... Il pleut... J'ai quand même l'appareil photo et grâce à une courte éclaircie, je réussi à capturer l'image des deux ponts du Diable, le village, la statue dans l'église sans lumière... En prime je m'offre de raconter "le Réprouvé " in situ, ou presque, le Musée est juste de l'autre côté de la rue.

mardi 3 juin 2008

Hermanubis et St Christopher d'Egypte


Voici des images sur lesquelles j'aimerai en savoir plus. La première serait issue des collections du Vatican;
Dans le site toutankharton j'ai trouvé quelques explications sur ce dieu et ses attributs dans l'iconographie.
Hermanubis, croisement entre Hermes et Anubis avait ses temples jusqu'à Rome... Une fois n'est pas coutume, je cite wikip... :
" Hermanubis est une divinité hybride dont le culte a été encouragé par les Lagides. Il s'agit de la fusion d'Hermès psychopompe et d'Anubis l'embaumeur. Ainsi il accompagne les âmes des morts. Il passe pour le fils d'Osiris et de Nephtys. Ses statues sont dans les temples d'Alexandrie à côté de celles de Sarapis. Elles représentent un homme à tête de chien en armure. Hermanubis sera encore vénéré par les Romains des siècles plus tard."
Quand au St Christophe égyptien j'aimerais savoir où est l'original... Et quel rapport peut-être fait avec Hermanubis.

Pourquoi l'ours hiberne, légende suédoise

"A l'époque où Notre-Seigneur se promenait ici-bas, il lui fallut un jour traverser la rivière Cédron. La rivière étant large et profonde, il ne pouvait pas le faire à pied. Il demanda aux animaux de venir le porter, mais tout le monde refusa. Enfin l'ours vint et lui fit traverser la rivière. En récompense, il eut le droit de dormir pendant tout l'hiver."
Recueilli par O.P Petterson dans le Nord de la Suède et publié dans les contes et Légendes de Suède de Elena Bolzamo.
J'ai cherché où était le Cédron et voici :
Le Cédron ou Kidron est une vallée qui se situe en Israël entre Jérusalem et le Mont des Oliviers, et c'est un lieu souvent évoqué dans la Bible.Depuis des siècles, la vallée du Cédron est un lieu de sépultures. Durant la période hellénistique, au Ier siècle, furent érigés de magnifiques monuments funéraires, encore visibles aujourd'hui. Depuis le Moyen Âge, la tradition religieuse attribue trois de ces tombeaux à des personnages importants de l'histoire : Absalom, fils maudit du roi David ; Jacques, frère de Jésus et premier évêque de Jérusalem, et Zacharie, père de Jean-Baptiste.

lundi 2 juin 2008

Cynocéphales dans l'iconographie orientale

Une publication en ligne de Jean-Loïc LE QUELLEC : CYNOCÉPHALES ET PENTECÔTE que l'on peut consulter en ligne et qu'il résume ainsi :
Depuis le XIIIe siècle, l'iconographie orientale de la Pentecôte fait apparaître des monstres qui se convertissent lors de l'effusion du Saint-Esprit. Une série de représentations arméniennes montre un cynocéphale qui se trouve sous la chambre haute où sont réunis les disciples : il apparaît là dans l'encadrement d'une porte, d'où il harangue un groupe de personnes figurant des peuples païens supposés vivre aux limites de l' orbis terrarum. Ultérieurement, ce cynocéphale a été identifié à Trdat III, roi d'Arménie qui se convertit au IVe siècle. Or le symbolisme chrétien de l'homme-chien canidé-cannibale qui ne sait qu'aboyer mais qui, par sa conversion, gagne une âme et parle soudain «en langue », est également présent dans les légendes de Reprobus-Christophe, de saint Barthélemy (évangélisateur de l'Arménie) et de saint Mercure; il répond aux conceptions qui voient généralement dans les canidés des êtres du passage, des gardiens de la porte, et des intermédiaires entre nature et culture. Particulièrement utiles pour penser l'animalité de l'homme, ce sont aussi d'enragés propagateurs du message divin.

Anubis


C'est donc le dieu à tête de chien (ou de chacal) gardien et protecteur du royaume des morts, embaumeur, psychopompe, peseur d'âmes. Il est aussi représenté sous forme de canidé allongé. La plupart du temps de couleur noire (pour la partie canine): c'était paraît-il la couleur de la renaissance car couleur des limons fertiles du Nil... Le symbole est joli et en plus on y retrouve le fleuve...
Mais pour moi une question demeure :
Lors de la pesée des âmes des morts par Anubis, faut-il que l'âme soit légère ou bien lourde ? Et lourde de quoi ?