jeudi 27 novembre 2014

L'ogresse poilue, un conte italien où il y a un fleuve à traverser...

J'ai rencontré ce conte grace à Italo Calvino. C'est une version du petit chaperon rouge (AT 333) qui est tellement intéressante que nous sommes un certain nombre à la raconter (Jean Porcherot, Fabienne Morel et Debora Di Gilio, au moins !). A part le fait que l'héroïne s'en sorte toute seule, il y a dedans le motif de la traversée magique du fleuve et une ogresse peu bienveillante... Voici comment je  raconte les traversées du fleuve (en résumé).
... La grand mère habitait loin, alors la fille s'est préparé un petit goûter pour la route. Des gimblettes et un morceau de pain trempé dans de l'huile d'olive avec un peu de sel. Elle est partie, a marché et est arrivée devant le fleuve (qu'on appelle parfois le Jourdain). Il n'y avait pas de pont, ni de gué. Elle a dit, fleuve, fleuve, laisse moi passer ! Le fleuve a répondu : je ne laisse pas passer pour rien, que me donnes-tu ? La fille a pris les gimblettes et les a jetées dans le fleuve, elles ont flotté un moment puis coulé et le fleuve a écarté ses eaux pour la laisser passer, elle est passée sans se mouiller les pieds. Le pain trempé dans l'huile d'olive, elle l'a donné à la porte râteau pour qu'elle s'ouvre...
...Au retour de chez la grand mère (qui a été mangée par une ogresse poilue), poursuivie par l'ogresse, la porte, parce qu'elle a eu de l'huile, laisse passer la fille et l'ogresse qui est juste derrière.  Le fleuve écarte ses eaux pour la fille, malgré les menaces de l'ogresse, parce qu'elle lui a donné des gimblettes mais il se referme sur l'ogresse poilue et la noie...
Le Passage de la Mer rouge, ça ne vous dit rien ? Il va falloir que j'aille voir celui que Chagall à peint dans l'Eglise du Plateau d'Assy...
Cela fait penser aussi au conte  "Le sac d'argent" que raconte Bruno de la Salle d'après un conte du Nivernais. Il y a l'article sur ce blog daté de mai 2010... "Trois fleuves à traverser..." Y accéder par le libellé "de la salle" ou les archives car il semble que la fonction rechercher sur ce blog ne fonctionne plus... ?

mercredi 26 novembre 2014

Celtic boats de Mélaine Favennec

Vous connaissez peut-être le chanteur (à écouter sans modération), mais il peint aussi
Qu’est ce qu’il manque aux hommes, dès qu’ils ont trois pommes, dès qu’ils ont trois pommes de haut, il manque un bateau. Pour partir sur l’île, pour trouver l’idylle, une image à leur bonheur qui soit mieux qu’ailleurs … (l’île de Batz chanson extraite de  « Hey !Ho ! »)
Je peins, c’est ma part de silence entre les chansons. Mélaine Favennec
Il peint de barques, des barques vides et ça me fascine,
des barques qui nous attendent, des barques pour l'autre monde...
allez les voir sur son site, rubrique peinture

Le Colosse de Saint Christophe à Notre Dame de Paris
























 
C'est une gravure d'un vieux livre sur Notre Dame de Paris. J'avais entendu parler de ce colosse et déjà commis un article sur le sujet en 2008 ... Où il était dit que cette statue (installée vers 1413 à l'interieur de la Cathédrale) avait été détruite "par accident" à la fin du 18ième siècle. En fait elle aurait été condamnée par Le Chapître en 1784 parce qu'elle était considérée comme laide et  ne correspondant plus à ce qu'on souhaitait montrer. Allez voir aussi sur ce site dédié aux cimetières, la mention d'une église St Christophe en face de Notre Dame. Je ne sais si la gravure ci dessus (du 19ième) a valeur de preuve mais la taille du colosse est à rapprocher de celle du Saint Christophe encore debout à Saint Christophe sur le Nais
Victor Hugo situe les débuts dans la vie de Quasimodo, devant cette statue :
Il y avait seize ans à l’époque où se passe cette histoire que, par un beau matin de dimanche de la Quasimodo, une créature vivante avait été déposée après la messe dans l’église de Notre-Dame, sur le bois de lit scellé dans le parvis à main gauche, vis-à-vis ce grand image de saint Christophe que la figure sculptée en pierre de messire Antoine des Essarts, chevalier, regardait à genoux depuis 1413, lorsqu’on s’est avisé de jeter bas et le saint et le fidèle. C’est sur ce bois de lit qu’il était d’usage d’exposer les enfants trouvés à la charité publique. Les prenait là qui voulait. Devant le bois de lit était un bassin de cuivre pour les aumônes.
L’espèce d’être vivant qui gisait sur cette planche le matin de la Quasimodo, en l’an du Seigneur 1467, paraissait exciter à un haut degré la curiosité du groupe assez considérable qui s’était amassé autour du bois de lit. Le groupe était formé en grande partie de personnes du beau sexe. Ce n’étaient presque que des vieilles femmes.

mercredi 27 août 2014

Le Conquet (29) et Sant Kristof

Je n'ai pas encore été voir... mais il y a une page spécifique
http://recherches.historiques-leconquet.over-blog.com/article-27553756.html
D'accord, la présentation fait un peu désordre mais faute de mieux...
C'est dans "Le légendaire des chapelles du Léon" par Mikaël Madeg que j'en ai trouvé mention. La chapelle s'éclaire la nuit pour calmer les tempêtes et sauver les marins. Sa construction serait liée à la contre réforme et Michel de Noblet...

Maison de la duchesse Anne à Morlaix (29), saints protecteurs

Dans cette belle maison construite en 1530, maison dite "à lanterne" et "à pondalez",  spécialités architecturales de Morlaix, une colonne en chêne de 11 mètres de haut supporte un bel escalier.
Sur cette colonne sont sculptés les saints protecteurs de la maison. De bas en haut, Saint Roch, puis St Martin, St Christophe (invisible, je le concède) et tout en haut St Michel, bien sûr.



J'ai aussi appris dans cette maison la raison d'être des hommes velus, sauvages sculptés sur le devant de la maison, comme à Thiers : le sauvage a comme pendant le civilisé et entre les deux se situe le fou (avec sa marotte), tout cela de gauche à droite. Vus du 21ième siècle, lequel nous fait le plus envie ?






vendredi 1 août 2014

St Christophe le Jajolet 2014

De mon envoyé spécial dans l'Ouest, je reçois cette coupure de journal concernant le pèlerinage à St Christophe le Jajolet du 27 juillet 2014. En 2011 j'étais passée par là.






































C'est là que je découvre qu'une archi-confrérie à la primauté universelle... Un genre de monopole quoi. Ou comment essayer de centraliser le besoin de consolation. L'idée c'est quoi ? De contrôler les déviances ? D'avoir la main sur certains commerces (les cierges,les images, l'industrie automobile, les subventions...) ? L'archi-confrérie a un site qui ne me donne absolument pas envie d'assister à un de ces pèlerinages.

lundi 9 juin 2014

Les aboyeuses de Josselin ou la fureur caniculaire

Un article de Anastasia Ortenzio sur le  site Légende et Conte qui, s'il cite Le Réprouvé comme aboyeur, raconte bien d'autres choses encore, fort passionnantes.
http://legende-et-conte.com/les-aboyeuses-de-josselin-ou-la-fureur-caniculaire/

vendredi 30 mai 2014

Super Héros, les nouveaux saints, un dossier de La Vie




















La Vie, n°358729
Frappante l'image, mais de mon point de vue, dans ce dossier, l'hebdomadaire catholique, fort honorable au demeurant, passe un peu trop sous silence que les héros, les dieux des autres religions ont fortement inspiré les images des saints chrétiens... En ce qui nous concerne Anubis, Héracles, Cerbère, Hermes, Charon, par exemple...
Dans le dossier il y a d'autres images mises en parallèle : Jeanne d'Arc et Iron -Man, la Sainte Vierge et Wonderwoman, Saint Joseph de Cupertino (patron des aviateurs) et Superman....

La représentation du Réprouvé qu'ils ont choisie, je ne la connaissais pas. Ce qu'elle a d'impressionnant c'est la disproportion entre les saints. Celui de droite étant St Sébastien, je suppose... Qui pourrait m'en dire plus sur ce tableau ? De qui est-il ?

mardi 13 mai 2014

Passer le fleuve pour aller au Collège

Une jolie vidéo sans parole, où l'on voit des passeurs qui font encore tout avec la perche, de l'adresse et... du muscle. Et pas pour les touristes. C'est à St Louis du Sénégal. En juin 2012.

mardi 1 avril 2014

Aubervilliers(93) un saint patron secondaire

Impossible de le rater cette fois ci bien que je sois entrée dans l' Eglise Notre Dame des Vertus par hasard. Ce qui suit est tiré pour l'essentiel des infos à disposition des visiteurs. J'ai résumé et un peu commenté...
Vers 1300 la Chapelle St Christophe est errigée en église paroissiale.
En 1336, Aubervilliers fut le lieu du miracle de la pluie. Le 14 mai 1336, au cours d'une terrible sécheresse, une jeune fille vient parer de fleurs la statue de la sainte Vierge en priant Marie d'envoyer la pluie pour sauver les cultures. La statue se couvre de gouttes de sueur et le temps tourne à la pluie... Un pélerinage annuel débute aussitot, encouragé par l'Eglise avec visiteurs de marque et miracles : guérisons diverses et résurrection de deux enfants morts (ce serait donc une "vierge à répit" : ce qui veut dire que si l'enfant bouge un peu, on peut le baptiser pour qu'il aille rejoindre les anges au lieu de rester dans les limbes  ? c'était une grosse préoccupation des parents jusqu'à pas si longtemps...)
Notre Dame des Vertus devient la patronne principale de la paroisse en 1866 à la place de Saint Christophe et St Jacques (ajouté au 18ième siècle), désormais patrons secondaires.
Les vitraux dates de 1914-1920.
Il y a un autre St Christophe en statue à l'entrée de l'église, aux pieds duquel on peut acheter (2 euros) et allumer des bougies à son effigie. J'ai tenté la photo mais c'était vraiment très sombre. Ce qui veut dire tout de même qu'il est particulièrement sollicité...




















 Mais voici aussi le texte de la légende qui est distribué dans l'église. Je trouve que ça sent drôlement le catéchisme...

samedi 22 mars 2014

Deux tableaux attribués à Jan Wellens de Cock

Peintre flamand(1480-1527)
Sur le premier j'aime la maison dans l'arbre.
Sur le deuxième le chantier naval sur la droite et les montagnes derrière la ville.




vendredi 21 mars 2014

Bougie

En vente deux euros dans l'église de Boulay les Annonay, charmant bourg médiéval du Nord de l'Ardèche.


Printemps à Lorient

De notre envoyé spécial... La chapelle St Christophe, au dessus du Scorff, surfe sur les jonquilles.


mardi 11 février 2014

Siddharta, le passeur dans le roman de Hermann Hesse

Merci à Alain Gourhant et ses histoires de barques,  de m'avoir prémaché le boulot :

Dans la 3e partie du célèbre livre de Hermann Hesse "Siddhartha", celui-ci, après une vie mouvementée consacrée d'abord à l'ascèse puis aux désirs et aux désillusions du monde, s'en retourne se retirer auprès d'un passeur et de sa barque, le long du grand fleuve, pour tenter enfin de réaliser la Sagesse. Hermann Hesse renoue avec la mythologie du Passeur qui, sur sa barque, grâce à sa sagesse, permet de conduire les âmes égarées sur l'autre Rive.
Siddhartha resta auprès du passeur et apprit à se servir lui aussi de la barque. Quand il n'était pas occupé à passer, il travaillait dans une rizière avec Vasudeva, ramassait du bois et cueillait des bananes. Il sut bientôt fabriquer des rames, réparer la barque, tresser les corbeilles et s'intéressait vivement à tout ce que son compagnon lui enseignait. Mais si Vasudeva pouvait lui enseigner beaucoup de choses, le fleuve lui en enseignait davantage et cet enseignement durait sans interruption. La première chose qu'il apprit ce fut à écouter, à écouter d'un coeur tranquille, l'âme ouverte et attentive, sans passion, sans désir, sans jugement, sans opinion. Il vivait aux côtés de Vasudeva dans la plus étroite amitié et si parfois ils échangeaient quelques propos, ce n'était que pour se dire des choses brèves et mûrement réflèchies. Vasudeva n'aimait pas les longs discours et Siddhartha arrivait rarement à le faire parler. Un jour, il lui posa cette question : "Est-ce que le fleuve t'a aussi initié à ce mystère : que le temps n'existe pas ?
- Oui, Siddhartha, lui répondit-il. Tu veux dire sans doute que le fleuve est partout simultanément : à sa source et à son embouchure, à la cataracte, au bac, au rapide, dans la mer, à la montagne : partout en même temps, et qu'il n'y a pas pour lui la moindre parcelle de passé ou la plus petite idée d'avenir, mais seulement le présent.
- C'est cela dit Siddhartha. Et quand j'eus appris cela, je jetai un coup d'oeil sur ma vie, et elle m'apparut aussi comme un fleuve, et je vis que Siddhartha petit garçon n'était séparé de Siddhartha homme et de Siddharta vieillard par rien de réel, mais seulement par des ombres.
Hermann Hesse "Siddhartha"  Le Livre de Poche

samedi 18 janvier 2014

Un euro, image avec prière

Peut-être certains en sont ils consolés ? Je n'ai pas regardé la prière... C'était dans l'Eglise Sainte Marie Madeleine (quelle histoire que celle ci) à St Maximin la Sainte Baume.