samedi 31 mai 2008

Heracles, Cerbère, Charon, Hermes : proximités grecques


Claude Mellan, 16ième siècle.
La onzième ou la douzième tâche que Heracles eut à réaliser était d'aller chercher les pommes d'or des Hespérides, là où disparait le soleil. Heracles partit vers l'occident... Après moult péripéties il atteignit les portes d'or de leur jardin. Le jardin était gardé par un dragon de feu. Juste à côté se trouvait Atlas, le père des Hespérides que Zeus avait condamné à soutenir de la tête et des mains la voûte du ciel (d'autre disent que c'était la terre).
Hercule lui demande de l'aide. Atlas propose, si Hercule le remplace un moment , d'aller lui même chercher les pommes d'or. Hercule accepte et prend la voûte du ciel sur son dos. Atlas ramène les pommes d'or et propose de les ramener lui même. Hercule lui dit "d'accord mais remplace moi juste un instant le temps de me faire un bourrelet avec ma peau de lion pour soulager ma tête et amortir le poids du fardeau". Atlas reprend alors sa charge sans savoir que c'est pour l'éternité...
La dernière épreuve qu'Héraclès eut à accomplir fut de descendre aux enfers chercher le chien Cerbère qui garde la porte des enfers, empêchant les vivants d'y entrer et les morts d'en sortir...

"Quand les Ombres descendent au Tartare, dont l'entrée principale se trouve près d'un petit bois de peupliers noirs près de la mer, chacune d'elle est munie d'une pièce de monnaie que ses parents ont pieusement placée sous la langue du cadavre; Ainsi sont ils en mesure de payer l'avare Charon qui leur fait passer le Styx dans une barque délabrée... Les Ombres sans argent sont vouées à attendre éternellement sur la rive à moins qu'échappant à Hermès leur guide, elles ne parviennent à se faufiler en rampant par une issue de derrière comme à Ténaos en Laconie ou Aornos en Thesprotie.
Un chien à trois tête , ou selon certains à cinquante têtes, nommé Cerbère, garde la rive opposée du Styx prêt à dévorer les vivants qui essaieraient d'entre ou les Ombres qui tenteraient de fuir" (in les mythes grecs de Robert Graves)