En voici un début de résumé... Avec des citations en rapport avec notre sujet. Toutes vos lumières seront les bienvenues ! Ce conte (le n°113) figure dans la nouvelle édition (Corti, 2009), des "Contes pour les enfants et la maison" collectés par les frères Grimm, édités et traduits par Natacha Rimasson-Fertin. Dans l'édition flammarion (traduction de Armel Guerne), le conte s'appelle "Prince et Princesse, enfants de roi" (tome 2 page 143)
C'est un fils de roi, dont les astres ont prédit la mort à 16 ans à cause d'un cerf. A seize ans il rencontre effectivement un cerf qu'il poursuit jusqu'à ce qu'il se transforme en un roi qui l'entraîne de l'autre côté d'un large fleuve... De l'autre côté du fleuve le jeune fils du roi doit partager la nourriture avec son hôte. Celui-ci lui ordonne de veiller une nuit auprès de chacune de ses trois filles, en commençant par l'aînée, sans jamais s'endormir et ce sous peine de mort. S'il réussi il obtiendra la main de la fille aînée. Chaque soir, le jeune fils de roi entre dans la chambre d'une des filles. Dans chacune des chambres il y a une grande statue en pierre de Saint Christophe (l'aînée a la plus petite, la deuxième une plus grande et la plus jeune une bien plus grande) , et chacune des filles demande à sa statue "quand mon père appellera c'est toi qui répondras". En guise de réponse, la statue se met alors à hocher de la tête (pendant une demi heure pour la plus grande des statues, donc la plus jeune des filles) avant de s'immobiliser. Le jeune fils du roi s'endort sur le seuil et les statues répondent toutes les heures , à sa place, au roi qui vient vérifier qu'il est éveillé... Le fils de roi réussit donc les épreuves. Le roi devrait lui offrir la main de sa cadette mais il lui imposera encore une série de trois tâches impossibles qu'il réussira grâce à celle ci. Le roi n'est toujours pas satisfait, les amoureux s'enfuient, le roi et sa femme les poursuivent sans succès (fuite magique en trois épisodes) même si, pour finir, ce sera encore à la fille du roi de reconquérir son aimé qui l'a oublié au moment où il a embrassé sa propre mère....Les frères Grimm, qui sont la pudeur et la "moralité" même, n'auraient-il pas vu les sous entendus érotiques ? Ou du moins ont-ils fait le pari que ça ne se verrait pas... Je n'ai pas souvenir de ce motif de statue secouée dans un autre conte.
Pour ce qui est de notre "réprouvé", nous avons outre la statue (que représente-t-elle : un géant un peu sauvage, celui qui porte l'enfant ?), la mort, la traversée du fleuve, les rois, "le presqu'enfant"...